Némésis
Wouah ça groove ça garçon, un son lancinant simple
Sampler soul assez souple, saturé d'une passion
Les heures sur un PC à boucler les anciens
L'étincelle du hip-hop dans les yeux d'un gamin

Un beatbox en souvenir, les kickeurs du trottoir
On bougeait d'jà la tête sans comprendre leurs histoires
C'est ce son qui nous tient, et qui nous cerne en souriant
Un sourire aux premières notes, du hip-hop dans le sang

Et ça commence simplement comme une piqûre d’insecte
Au niveau de l'oreille, un phrasé, un dialecte
Un BPM subtile, salutaire, s'acharnant
A charrier la censure, comme un cerf-volant

C'est volé un morceau, de l'histoire d'une « sous-culture »
Une valise éléctorale ne compt'rait les ratures
Les gratteurs, les graffeurs, du trent'naire en pleine forme
Messieurs Mesdames l'rap va bien, et on vous en informe

Des taloches de talents viennent me tarter tout l'temps
Secouer le vieux puriste accro aux texte crus
Au final les ptits ont raison, le rap c'était mieux demain
Quand les vieux croyaient à une mode de quelques mois

Et moi j'assume très bien, dans mes oreilles B2o
Quand il avait moins d'oseille et plus de rage dans l'stylo
Et combien ont laissé, les brailleurs derrière eux ?
« Merde t'écoutes encore ça ? Pour tes gosses, y a p't'êt' mieux ?! »

Et le temps a passé, et ça innove sans cesse
20syl a explosé, discrétos et sans stress
Hocus Pocus s'expose dans le Télérama
Oxmo récolte enfin une victoire de plein droit

Fabien vire les gros mots, vous renvoie au griot
Le slam fait intello et décroche le gros lot
Et àa galope en SACEM et j'aime la poésie,
D'un art qualifié d'urbain mais qui a réussi,

La bête reste indomptable des billets plein les dents
Là où tu vois du rap, j'en vois des milles et des cents
Des CD indépendants sur le trottoir des majors
Un stylo dans la main, une rime à la machoîre